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160 000 ENFANTS violences sexuelles et déni social
d’après le texte du juge Édouard Durand

Tracts n°54 © Editions Gallimard

Adaptation et mise en scène, Cécile MOREL
Avec Nacima BEKHTAOUI, Cécile MOREL et Isis VAN GROENINGEN

Durée 55 minutes

crédit photo : Laurent Lafuma

Rencontres autour du spectacle après les représentations 14h-15h :

mardi 2/07
Muriel REUS FEMMES AVEC…

mercredi 3/07
Catherine DELAHAYE SOUTIEN CIIVISE / ARCHIPEL CIIVISE 1

jeudi 4/07
Ghada ATHEM LA MAISON DES FEMMES

vendredi 5/07
Fabienne GIULIANI HISTOIRE DE L’INCESTE

samedi 6/07
Hélène SIMON et Jessica ROBINO JE TE CROIS JE TE PROTEGE

lundi 8/07
Valérie ORVAIN GRAND’DIRE ENSEMBLE et UNIVERSITE DE PARENTS
Marion GHIBAUDO EGALILAL

dimanche 7/07
Arnaud GALLAIS MOUV’ENFANTS / PREVENIR ET PROTEGER

mardi 9/07
Sochéata SIM et Eglantine CAMI CAMELEON

mercredi 10/07
Sabine SEGUIN PARCOURS DE RÉSILIENCE

jeudi 11/07
Fanny PRIGENT NOOK

dimanche 14/07
Sihem Ghars Collectif INCESTICIDE
et Association BOUCAN

mardi 16/07
Katia PECNIK SOUTIEN CIIVISE

mercredi 17/07
Nicolas PULUHEN MON P’TIT LOUP

jeudi 18/07
Fabienne GIULIANI HISTOIRE DE L’INCESTE

vendredi 19/07
Catherine DELAHAYE SOUTIEN CIIVISE

samedi 20/07
LES CHOUETTES ANONYMES
FEMMES SOLIDAIRES 66

dimanche 21/07
PROTEGER L’ENFANT

« Pas question ici de nous enfermer dans le présent
perpétuel de la souffrance sans laisser le moindre espoir que la vie
d’après peut être belle et qu’elle vaut la peine d’être vécue. »


De manière frontale, implacable et cependant très douce, le texte d’Édouard Durand est une invitation à la réflexion et à la compréhension. Dans ce moment de théâtre, nous sommes ensemble, nous prenons conscience. Il s’agit de nous entendre dans tous les sens du terme. C’est le premier pas vers un réel changement, pour que cessent les violences.

EQUIPE ARTISTIQUE


Cécile Morel / adaptation, mise en scène et interprétation
www.dstalents.fr/_cecile-morel
Membre de Collectif 50/50, ADA, AAFA

Isis Van Groeningen / interprétation, musique
www.agenceparallaxe.com

Nacima Bekhtaoui / interprétation
www.agencesartistiques.com

COLLABORATION ARTISTIQUE

Marie Heck-Mosser
www.marieheckmosser.fr

Marie Cécile Lucas
www.lucasmariec.myportfolio.com

Etienne Parc
www.la-tempete.fr/biographies/etienne-parc-1847


TEXTE
Le juge Édouard Durand a dirigé les travaux de la C.I.I.V.I.S.E. (Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants) pendant trois ans avant de s’en voir retirer la charge.
Dans ce court essai (Tracts n°54 Gallimard) il rappelle l’urgence de protéger les enfants victimes d’inceste et de violences sexuelles. La parole des victimes doit être entendue sans arrière-pensée ; c’est là que tout commence, le premier geste non négociable de la protection de l’enfance.
L’écriture est belle, directe, limpide, poétique.


ADAPTATION
La C.I.I.V.I.S.E. a recueilli et analysé 30 000 témoignages. Dans le texte du juge
Édouard Durand, on entend une multitude de voix : paroles privées et publiques, victimes-survivantes, parents, associations. Cette adaptation fait entendre ces différentes intonations, tonalités, intentions. Celles de mères, d’enfants, d’adolescent-es, de témoins
Dire ce texte à 3 voix / choral, c’est donner la possibilité d’évoquer cette multitude tout en incluant le public.
Plusieurs passages sont transformés en dialogues, d’autres en monologues, et sont souvent rapprochés du langage parlé, sauf pour la parole dite « savante ».


INTENTION
Le texte d’Edouard Durand propose la parole. Il n’est pas question de provoquer le public : nous sommes là pour réfléchir, ressentir, comprendre, avancer. Nous sommes au-delà de l’injonction de la « parole libérée ».
Je souhaite mettre en scène une rencontre, et prendre en considération, avec
bienveillance et douceur, la souffrance qui peut être provoquée par la sortie du déni collectif .
Je souhaite aussi donner un visage à la victime-survivante qui soit l’expression de force de vie, de joie, de sérénité.
Sourire, poésie, simplicité, dignité


INTERPRÉTATION
3 comédiennes, 3 générations, se prêtent au jeu de l’évocation de toutes ces voix. Elles évoquent tour à tour l’enfant, la mère, les professionnels, les témoins, le public…
Le texte est souvent adressé au public, mais jamais agressif.
Certains passages incluent le public et sont dits depuis la place des spectateurs.
Des moments de respirations sont créés par la musique.

crédit photo : Laurent Lafuma


EXTRAIT adapté :

ELLE : C’est pour ça qu’il a fini par me quitter,
quand il a compris que je serai jamais enceinte.
Pourtant c’est un homme bien.

LUI : Je l’aime vraiment.

ELLE : Il est attentionné avec moi, il est doux et rassurant.
Vraiment, un homme bien.
Mais je supporte pas qu’il me touche, ça me fait sursauter.

LUI : J’insiste pas.

ELLE : C’est vraiment un homme bien, il est gentil.

LUI : Mais je comprends pas.
Je sais…

ELLE : Je lui ai dit, pour l’entraîneur

LUI : … ce que lui a fait l’entraîneur quand elle était petite.

ELLE : Il a écouté, il a pas dit que c’était du passé.


EXTRAIT texte original :

C’est pour ça qu’il a fini par la quitter, quand il a compris qu’elle ne serait jamais enceinte. Pourtant c’est un homme bien, qui l’aimait vraiment, qui était
attentionné avec elle, qui était doux et rassurant. Vraiment, un homme bien. Mais elle ne supportait pas qu’il la touche, ça la faisait sursauter. Il n’insistait pas. C’était vraiment un homme bien, il était gentil, mais il ne comprenait pas. Il savait, elle le lui avait dit, pour l’entraîneur, ce que lui avait fait l’entraîneur, quand elle était petite. Il avait écouté, il n’avait pas dit que c’était du passé.


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CONTACTS
Cécile MOREL cecile.morel@ymail.com
François NOUEL contact@passageprod.com