Pour soutenir le projet : www.helloasso.com/associations/millezames
160 000 ENFANTS violences sexuelles et déni social
d’après le texte du juge Édouard Durand / Tracts n°54 – Gallimard
Adaptation pour 3 voix et mise en scène, Cécile MOREL
Durée 1h
Création pour le
Festival OFF Avignon 2024
Théâtre des Lila’s
Du 2 au 21 juillet à 12h40
(Relâches les lundis 8 et 15)
Rencontres autour du spectacle avec
Notre partenaire Muriel REUS, association FEMMES AVEC…
Sihem GHARS, Collectif I.N.C.E.S.T.I.C.I.D.E.
Sabine SEGUIN, thérapeute PARCOURS DE RÉSILIENCE
Fabienne GIULIANI, historienne et chercheuse HISTOIRE DE L’INCESTE
Soutien CIIVISE, www.soutien-ciivise
Association Internationale CAMELEON, www.cameleon-association.org
PROTEGER L’ENFANT, www.protegerlenfant.fr
programmation en cours…
« En France, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année. Au moment où ces lignes sont écrites, au moment où elles seront lues, des enfants sont et seront victimes de violences sexuelles.
Victimes? De violences ? De violences sexuelles? » Page 3
De manière frontale, implacable et cependant très douce, poétique, le texte d’Édouard Durand est une invitation à la réflexion et à la compréhension.
Dans ce moment de théâtre, nous sommes ensemble, nous écoutons, nous prenons conscience. Il s’agit de nous entendre, dans tous les sens du terme, premier pas vers un réel changement, pour que cessent les violences.
TEXTE
Le juge Édouard Durand a dirigé les travaux de la C.I.I.V.I.S.E. (Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants) pendant trois ans avant de s’en voir retirer la charge.
Dans ce court essai (Tracts n°54 Gallimard) il rappelle l’urgence de protéger les enfants victimes d’inceste et de violences sexuelles. La parole des victimes doit être entendue sans arrière-pensée ; c’est là que tout commence, le premier geste non négociable de la protection de l’enfance.
L’écriture est belle, directe, limpide, poétique.
ADAPTATION
La C.I.I.V.I.S.E. a recueilli et analysé 30 000 témoignages. Dans le texte du juge
Édouard Durand, on entend une multitude de voix : paroles privées et publiques, victimes-survivantes, parents, associations. Cette adaptation fait entendre ces différentes intonations, tonalités, intentions. Celles de mères, d’enfants, d’adolescent-es, de témoins
Dire ce texte à 3 voix / choral, c’est donner la possibilité d’évoquer cette multitude tout en incluant le public.
Plusieurs passages sont transformés en dialogues, d’autres en monologues, et sont souvent rapprochés du langage parlé, sauf pour la parole dite « savante ».
INTENTION
Le texte d’Edouard Durand propose la parole. Il n’est pas question de provoquer le public : nous sommes là pour réfléchir, ressentir, comprendre, avancer. Nous sommes au-delà de l’injonction de la « parole libérée ».
Je souhaite mettre en scène une rencontre, et prendre en considération, avec
bienveillance et douceur, la souffrance qui peut être provoquée par la sortie du déni collectif .
Je souhaite aussi donner un visage à la victime-survivante qui soit l’expression de force de vie, de joie, de sérénité.
Sourire, poésie, simplicité, dignité
« Il n’est pas question ici de nous (les) enfermer dans le présent
perpétuel de la souffrance sans laisser le moindre espoir que la vie
d’après peut être belle et qu’elle vaut la peine d’être vécue. » Page 10
INTERPRÉTATION
3 comédiennes, 3 générations, se prêtent au jeu de l’évocation de toutes ces voix. Elles évoquent tour à tour l’enfant, la mère, les professionnels, les témoins, le public…
3 comédiens masculins sont présent par leur voix enregistrée.
Plus que de « jouer des personnages », le travail d’interprétation tend à l’évocation de personnes et de situations différentes, par des nuances dans les états du corps, dans les énergies, dans le rythme…
Le pupitre est là pour dire la parole plus technique, tour à tour institutionnelle, savante, juridique.
Le texte est souvent adressé au public, mais jamais agressif.
Certains passages incluent le public et sont dits depuis la place des spectateurs.
Des moments de respirations sont créés par la musique.
DISPOSITIF
3 tabourets, 1 tapis rond, 1 pupitre
Quelques vêtements, accessoires
EXTRAIT adapté :
ELLE : C’est pour ça qu’il a fini par me quitter,
quand il a compris que je serai jamais enceinte.
Pourtant c’est un homme bien.
LUI : Je l’aime vraiment.
ELLE : Il est attentionné avec moi, il est doux et rassurant.
Vraiment, un homme bien.
Mais je supporte pas qu’il me touche, ça me fait sursauter.
LUI : J’insiste pas.
ELLE : C’est vraiment un homme bien, il est gentil.
LUI : Mais je comprends pas.
Je sais…
ELLE : Je lui ai dit, pour l’entraîneur
LUI : … ce que lui a fait l’entraîneur quand elle était petite.
ELLE : Il a écouté, il a pas dit que c’était du passé.
EXTRAIT texte original :
EQUIPE ARTISTIQUE
CÉCILE MOREL adaptation, mise en scène et interprétation
www.dstalents.fr/_cecile-morel
ISIS VAN GROENINGEN interprétation, musique
www.agenceparallaxe.com
NACIMA BEKHTAOUI interprétation
www.agencesartistiques.com
MARC SEGALA interprétation – Voix off
www.dstalents.fr/_marc-segala
REGARDS EXTÉRIEURS
MARIE HECK-MOSSER www.marieheckmosser.fr
MARIE LEMARCHAND www.marielemarchand.fr
MARIE-CÉCILE LUCAS www.lucasmariec.myportfolio.com
CONTACTS
Cécile MOREL cecile.morel@ymail.com
François NOUEL contact@passageprod.com